L'édito

Publié le par Royauté-News

Longtemps, je trouvais que le jour férié du 11 Novembre en France était dépassé, et pourtant je ne suis pas un vecteur d'idées faciles ou piégées de sens, de formules cherchant à se faufiler par la seule prestidigitation perlinpimpesque.

Je comprenais cependant qu'on ne pouvait cesser de célébrer cette commémoration tant que resteraient les derniers Poilus. Et je vous ferai partager cette remarque d'un curé à très forte personnalité, en 1982, lorsque l'Autorité française d'alors décida de rendre férié le jour du 8 Mai, anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, curieusement oublié jusque là. Il expliqua en chaire : "... ce n'est pas parce que c'est les Socialistes... (entendez par là : qu'il faut systématiquement les critiquer)... c'est très bien ce qu'ils ont fait là. Ayant été prisonnier cinq ans, et ayant la Croix de Guerre, je sais ce que je dis". 

La question des jours fériés, en France, montre bien que pour les choses les plus simples, il ne se trouve pas de proposition officielle visant juste, examinant convenablement ni au fond, susceptible de satisfaire tout le monde. On conçoit dès lors que la marche des sociétés, celle des Peuples, dans les affaires de plus haute importance, soit un couloir mortel.  

L'histoire d'un peuple se construit autour de dates symboliques ou commémoratives de grands faits. Une fois choisies, judicieusement ou non, il convient de les respecter et de les comprendre.

Faut-il pour autant, chaque fois, faire journée morte de ces fêtes, en invoquant une sacro-sainte égalité que les Français, s'ils en ont réinventé à leur manière le concept, sont les seuls à ne pas comprendre et surtout, à ne pas vivre, à ne jamais vivre en harmonie ?

La tendance depuis ces dernières années, est heureuse : de plus en plus de magasins ouvrent le matin des jours fériés.

Je suis pour ma part opposé à l'ouverture du Dimanche. Mais sauf pour les activités périphériques à l'hôtellerie : cafés, restaurants, épiceries...

Dans le fameux désert français, trop souvent les jours de fête se transforment en jours de tristesse, surtout pour les solitaires et pour ceux qui ont des habitudes fixes. L'inverse de ce à quoi la logique s'attendrait. Dans les petites bourgades, c'est une ambiance de terrain vague et de Jour des Morts !

Je suis opposé à la proposition de Giscard, demandant la suppression du 8 Mai d'après lui "tournée vers le Passé". 

Par ailleurs les questions économiques ne doivent pas faussement éclipser l'enjeu concerné. Lorsqu'on écoute ces fâcheux, à l'esprit d'aujourd'hui, c'est-à-dire au ras des paquerettes, on a l'impression que les jours de repos sont un faveur pesante, indue, et à contourner au plus vite... Quitte à supprimer l'Histoire, afin de renvoyer les esclaves au fond de la mine... Après tout, on a la ploutocratie qu'on mérite.


Passons maintenant à d'autres considérations.

Le jour du 15 Août est la fête de l'Immaculée Conception - fête signifiant que Marie, Mère du Christ, est née sans porter le poids de la faute originelle. Certains catholiques, auxquels pèse le 14 Juillet, verraient bien dans leurs rêves mettre la fête nationale ce jour-là. La tendance pourtant aujourd'hui, même auprès de certains courants de pensée ultra, est de considérer le 14 Juillet comme un jour joyeux non assimilé aux exactions révolutionnaires qui surviendront ensuite. Rétablissant cette fête créée en 1880, dans son intention originelle, qui était de célébrer la Fête de la Fédération du 14 Juillet 1790, moment de répit dans les années révolutionnaires.

Napoléon III, entouré de quelques fidèles, fêtait quelquefois ce jour-là la Saint-Napoléon !  Le 15 Août étant l'anniversaire de l'Aigle qui étendit son vol sur l'Europe...
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Le p'tit coucou du jour...
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F
Le commentaire de BrokenEar m'interpelle fortement....Il est super pertinant Amitiés, Flo
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M
<br /> <br /> Bonjour Kri pour avant-hier et pour hier !<br /> <br /> Bonjour BrokenEar !<br /> Bonjour Flo ! Effectivement, la Nuit du 4 Août est un passage que les manuels scolaires ont longtemps retenu... Mais il a eu peu de conséquences, car la Révolution a continué son<br /> cours...<br /> <br /> J'écrirai bientôt un article qui évoquera cet épisode...<br /> <br /> Mais ce que l'on nomme aujourd'hui "privilèges" n'a rien à voir avec ce qui faisait l'objet des propositions du 4 Août... Ces privilèges-là étaient symboliques, et les abus de l'Ancien-Régime<br /> ne résidaient pas chez eux !<br /> <br /> <br /> <br />
B
Moi je mettrais bien le 4 août comme fête nationale. Cette date m'a énormément frappée à l'école : le 4 août 1789, l'abolition des privilèges. Je trouvais ça formidable... mais année après année, je constate que finalement RIEN n'a changé. Ca serait bien de remettre ça au goût du jour.
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F
Et bien je viens encore d'apprendre des choses bien instructives, bientôt je serai aussi érudite que toi en la matièreBisous Michel, Flo
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