Histoire de la dynastie belge, par le Petit Belge
Ceci est le deuxième article du Petit Belge sur le site, et le premier écrit pour Royauté-News. Sa première contribution en Janvier 2008 était consacrée à la Princesse Clémentine. Je remercie le Petit belge, dont le site très dynamique est un des meilleurs de la toile et se trouve à gauche dans la rubrique "liens choisis".
Pour mon premier article sur Royauté-News, j'aimerais présenter brièvement l'histoire de notre dynastie. Suite à la révolution des Belges contre les Néerlandais, notre pays devient indépendant en octobre 1830. Le Congrès National se réunit plusieurs mois pour rédiger la constitution et choisir le futur régime politique. La Belgique sera une monarchie constitutionnelle, ce qui signifie que le Roi ne peut poser aucun acte politique sans l'accord de son gouvernement. Cette règle est toujours d'actualité. C'est par les avertissements, les conseils et les encouragements lors de ses audiences avec le monde politique que le souverain a de l'influence sur la vie du pays.
Après les refus du prince de Ligne et d'un fils du roi Louis-Philippe, le Congrès National propose la couronne de Belgique au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, veuf de la princesse Charlotte d'Angleterre. Il prête serment sous le nom de Léopold Ier le 21 juillet 1831. Cette date a été reprise comme le jour de notre fête nationale. Fin diplomate, il épouse l'année suivante Louise-Marie d'Orléans. Ce mariage est politique : recevoir le soutien de la France pour assurer l'indépendance de la jeune Belgique. Léopold Ier et Louise-Marie sont les arrières-arrières-grands-parents des rois Baudouin et Albert II.
Léopold II monte sur le trône en 1865 et détient le record du plus long règne de la dynastie (44 ans). On le surnomme "le roi bâtisseur", car il a entrepris d'importants travaux et a considérablement changé le profil de notre capitale et de la station balnéaire d'Ostende. On lui doit notamment les serres royales de Laeken, l'avenue de Tervuren, le Pavillon Chinois, la transformation du palais royal, le palais de justice de Bruxelles, le Cinquantenaire, mais aussi plusieurs splendides villas dans le sud de la France. Grâce à l'aide de l'explorateur Stanley, Léopold II devient le souverain personnel du Congo en Afrique centrale, qu'il lègue peu avant sa mort à la Belgique. Il est très impopulaire.
Son neveu Albert Ier lui succède en 1909. Son style de vie bourgeois et discret plaît aux Belges. Il entre dans la légende durant la première guerre mondiale lorsqu'il refuse que les Allemands traversent la Belgique pour
attaquer la France, puis reste quatre ans avec l'armée belge derrière les tranchées de l'Yser. Après 1918, Albert Ier impose le suffrage universel. Il est le souverain le plus populaire et le plus vénéré de la dynastie ; on le surnomme "le roi chevalier". Avec son épouse la reine Elisabeth, il s'est aussi beaucoup investi en faveur de la culture et des sciences. Notons aussi que leur fille Marie-José ayant épousé le roi Umberto II d'Italie, les actuels princes Victor-Emmanuel et Emmanuel-Philibert de Savoie descendent donc de la famille royale belge.
attaquer la France, puis reste quatre ans avec l'armée belge derrière les tranchées de l'Yser. Après 1918, Albert Ier impose le suffrage universel. Il est le souverain le plus populaire et le plus vénéré de la dynastie ; on le surnomme "le roi chevalier". Avec son épouse la reine Elisabeth, il s'est aussi beaucoup investi en faveur de la culture et des sciences. Notons aussi que leur fille Marie-José ayant épousé le roi Umberto II d'Italie, les actuels princes Victor-Emmanuel et Emmanuel-Philibert de Savoie descendent donc de la famille royale belge.
En 1934, Léopold III monte sur le trône dans un climat international tendu. Son épouse, la mythique reine Astrid, décède un an plus tard et les Belges n'accepteront jamais son deuxième mariage en 1941 avec Lilian Baels. Lors de la capitulation de l'armée belge en 1940, Léopold III refuse de suivre son gouvernement en exil et préfère être prisonnier des Allemands. C'est le début de la Question Royale qui va durer dix ans : Léopold III a pris cette
décision sans avoir l'accord du gouvernement, contrairement à ce qu'exige une monarchie constitutionnelle. Les léopoldistes entament des campagnes de propagande, tandis que les antiléopoldistes multiplient les critiques à l'égard de Léopold III. Bref, au lieu de rassembler les Belges, le comportement du Roi durant la guerre les divise et entraîne son abdication en 1950. Entretemps, son frère cadet le prince Charles est régent du royaume pendant six ans afin de sauvegarder le système monarchique.
Au cours du règne du roi Baudouin (1951-1993), la fédéralisation de la Belgique, l'indépendance du Congo et la prise de décisions communes par l'Union Européenne et l'Otan diminuent les pouvoirs du souverain. La loi
salique interdisant les femmes de monter sur le trône est supprimée. Avec sa très catholique épouse Fabiola, Baudouin réduit au maximum tous les fastes de la Cour (les chapeaux, diadèmes et grands dîners de gala sont supprimés) au profit de nombreuses visites de travail sur le terrain auprès des plus démunis. En 1990, le roi Baudouin refuse de signer la loi dépénalisant l'avortement. Le gouvernement le déclare "dans l'impossiblité de régner" pendant 36h, promulgue la loi, puis vote la confiance au Roi qui peut reprendre ses fonctions ! Sa disparition à l'âge de 63 ans suscite une immense émotion auprès de la population. Ses funérailles rassemblent de nombreux chefs d'Etat (c'était la 1ère fois que la reine Elisabeth d'Angleterre et l'empereur Akihito du Japon assistaient à un enterrement à l'étranger) et sont marquées par le témoignage d'une prostituée qu'il avait rencontrée quelques mois avant sa mort.
décision sans avoir l'accord du gouvernement, contrairement à ce qu'exige une monarchie constitutionnelle. Les léopoldistes entament des campagnes de propagande, tandis que les antiléopoldistes multiplient les critiques à l'égard de Léopold III. Bref, au lieu de rassembler les Belges, le comportement du Roi durant la guerre les divise et entraîne son abdication en 1950. Entretemps, son frère cadet le prince Charles est régent du royaume pendant six ans afin de sauvegarder le système monarchique.
Au cours du règne du roi Baudouin (1951-1993), la fédéralisation de la Belgique, l'indépendance du Congo et la prise de décisions communes par l'Union Européenne et l'Otan diminuent les pouvoirs du souverain. La loi
salique interdisant les femmes de monter sur le trône est supprimée. Avec sa très catholique épouse Fabiola, Baudouin réduit au maximum tous les fastes de la Cour (les chapeaux, diadèmes et grands dîners de gala sont supprimés) au profit de nombreuses visites de travail sur le terrain auprès des plus démunis. En 1990, le roi Baudouin refuse de signer la loi dépénalisant l'avortement. Le gouvernement le déclare "dans l'impossiblité de régner" pendant 36h, promulgue la loi, puis vote la confiance au Roi qui peut reprendre ses fonctions ! Sa disparition à l'âge de 63 ans suscite une immense émotion auprès de la population. Ses funérailles rassemblent de nombreux chefs d'Etat (c'était la 1ère fois que la reine Elisabeth d'Angleterre et l'empereur Akihito du Japon assistaient à un enterrement à l'étranger) et sont marquées par le témoignage d'une prostituée qu'il avait rencontrée quelques mois avant sa mort.
Albert II est le premier roi de la Belgique fédérale et il considère que son rôle est désormais de maintenir l'unité du pays. Sa marge de manoeuvre est étroite parce qu'il ne peut prendre position en faveur d'une communauté, mais il n'a commis, jusqu'à présent, aucun faux pas politique. Il est aussi très engagé en faveur de la lutte contre la traite des êtres humains et le racisme (il refuse de recevoir les élus d'extrême-droite au palais royal).
En politique étrangère, c'est un Européen convaincu qui accorde beaucoup d'attention à nos anciennes colonies d'Afrique centrale.
En politique étrangère, c'est un Européen convaincu qui accorde beaucoup d'attention à nos anciennes colonies d'Afrique centrale.
Un Petit Belge