Alerte sur le Patrimoine français
Une situation intolérable s'est peu-à-peu instaurée depuis quelques années en France, par la fuite de leurs responsabilités par les pouvoirs publics. On peut même affirmer que la volonté de laisser périr les trésors du patrimoine français a été la ligne directrice constatée au fil des ans. Depuis la fin des années Quatre-Vingt-Dix et jusque ici, on assiste à la ruine scientifiquement paramétrée de ce qui constituait richesse et fleurons du Passé et témoignage des cultures occidentale et française.
L'autre jour, l'un des articles mis en sélection se rapportait à l'Abbatiale Saint-Ouen à Rouen. Ce joyau est menacé, comme l'ont signalé plusieurs associations de sauvegarde et je voulais en faire un article. Mais d'autres suivront car désormais nous ne laisserons plus un seul sujet majeur en friche. La grande presse en a fait le relais, et il ne s'agit que d'un cas sur des centaines. Ne parlait-on pas l'an dernier de la destruction envisagée d'un très grand nombre d'églises ? Nous y reviendrons, et place au sujet du jour.
Nous soutenons entièrement le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme lire ici l'article de 20Minutes qui a attaqué en Justice l'établissement public du Château de Versailles et sa filiale Spectacles, contre ce que nous appelons l'infecte exposition de Jeff Koons. Pour notre part, nous comptons nous associer d'une façon ou d'une autre aux poursuites judiciaires qui doivent être envisagées, non seulement pour ce cas particulier de cette exposition, mais pour tout acte d'agression des pouvoirs publics ou de leurs délégués, contre le Patrimoine. On savourera la réplique du parti majoritaire : de quoi se mêle-t-il ? En quoi une action de justice, qui n'est pas achevée, doit-elle recevoir ces commentaires suffisants ? Preuve en faut-il que l'autorité de l'état, mise à l'encan, s'exerce désormais par les factions à travers leurs fatwas.
Le Prince a été débouté. Pour l'instant. Une fois de plus, la Justice française est hors sujet et témoigne de son ineffable connivence avec le pouvoir, commendataire de ces événements et de la mise en dérision permanente des éléments de notre culture. Il faudra en tirer les leçons.
C'est dans cet esprit que nous avons envisagé depuis longtemps un certain nombre de mesures, dont il sera peu à peu question ici, et nous présenterons quelques sujets relatifs au Patrimoine pour lesquels je suis intervenu.
Dans son numéro 3139 du 17 Septembre 2008, Point de Vue présentait une première fois cette exposition, sans publier les photos qui auraient montré au lecteur la nature réelle de cette exposition : la volonté de choquer et de nuire, et celle de dénaturer le lieu où elle se déroule, de la part des organisateurs car ce n'est pas l'artiste, ici, que nous jugeons. La place pour s'exposer ne manque pas. Celles montrées dans un numéro suivant de la revue étaient suffisamment explicites.
Comment en est-on arrivé là ? Il faut comprendre que cette exposition qui n'a rien d'insolite, car il saute aux yeux, qu'intentionnellement elle a été posée là dans le but de choquer, de moquer, une civilisation, s'inscrit dans une politique d'ensemble : facilitations de l'expatriation des oeuvres ( l'état faisant semblant de ne pouvoir s'y opposer, ce qui revient au même : non, c'est pire ), immeubles chargés d'histoire, qu'on laisse acheter par ce que toute la pauvreté du monde compte aujourd'hui de milliardaires, immeubles à l'abandon, fonds et crédits qui ne sont plus accordés, etc.
Pour avoir dirigé voici quelques années ce grand établissement d'Art moderne qu'est le Centre Beaubourg à Paris, Jean-Jacques Aillagon s'est crû devoir accepter ensuite la promotion de Ministre de la Culture. On cherche encore, à part son goût remarqué par certains critiques pour la fréquentation des personnalités influentes, quelle manne artistique ou intellectuelle s'y est attachée, si on ne compte pas le soutien apporté par le Ministre à certains projets calamiteux. Aujourd'hui, il est le directeur de l'établissement public du Château de Versailles qui n'a pas été mis entre ses mains pour servir les fantasmes bobo d'une civilisation en passe d'un instant à l'autre de s'étouffer de son dernier râle décadent.
Ces temps-ci, c'est toute une vague en effet ( on ne fera pas croire à ceux qui crus ne se laisseront pas manger, qu'elle n'est pas concertée ) d'actes barbares pilotés ou incités par ceux qui dirigent le circuit officiel de l'Art public : Versailles d'un côté, et... Fontainebleau de l'autre, dont le directeur déclarait voici deux mois quelque chose comme "il faut faire bouger les choses, ne pas rester figés". Précisément, nous lui demandons : qu'il s'en aille.
Nous en reparlerons, dès que l'article sera retrouvé.
Chez l'une de mes amies ( clic ! ) au mois de Septembre, c'est du Château de Chambord dont il était question. Et c'est mille et un exemples que l'on pourrait trouver. Or cet ensemble n'est pas innoncent et il montre la volonté de nuire.
Voilà pourquoi nous exigeons la démission du Directeur de l'Etablissement Public de Versailles, nous réservant d'attaquer l'état français si la ligne agressive et anti-culturelle n'est pas abandonnée. Le bilan dans le domaine de la Culture, depuis le milieu des années Quatre-Vint-Dix, même s'il n'était auparavant pas particulièrement brillant , est dernièrement désastreux et il est temps d'y porter remède : nous nous y employons depuis longtemps.
L'action du Prince Charles-Emmanuel nous satisfait d'autant plus, qu'en dehors de la solution monarchique que nous tenons en réserve, pour le cas où une monarchie en France passerait du stade de la douce hypothèse à celui de la réalité solide, nous serions favorable à une candidature Bourbon-Parme, comme nous l'avons dit déjà. Celle du chef de la maison royale de Parme, Carlo Hugo, chef et héritier de la Tradition Carliste et de la branche historique des Bourbon-Madrid.
L'état est absent de ses responsabilités, et non seulement mais encore se comporte-il en ennemi, le premier, des choses qui lui sont confiées, dont il n'est pas propriétaire ni autorisé à les faire servir ses lubies mais dont il doit assumer la conservation matérielle et morale et ce n'est évidemment pas le cas.
En cela, comme en bien d'autres choses, la solution à envisager est-elle de mettre l'état français sous tutelle ?
On pourra lire l'article suivant également (clic).