Sur Louis de Bourbon dans Paris-Match
On aura noté d'emblée que le Prince Louis se fait une idée exacte du rôle qui serait le sien, s'il existait une monarchie.
Contrairement aux positions que lui prêtent des partisans adverses peu autorisés, les choses sont parfaitement claires : sur le type de monarchie qui aurait sa préférence, sur son mode de fonctionnement.
A ceux qui laissent entendre ou déclarent qu'un clan de légimistes (nom des partisans de Louis et de sa branche) voudraient l'obliger à occuper une position de prétendant dont il ne voudrait pas ou à laquelle il serait indifférent, voilà un démenti (un de plus) !
Il se trouve une erreur en quelque sorte, dans le contenu de cette interview, en ce sens que l'expression de "prétendant" utilisée par le Prince est employée par facilité. Mais un peu plus haut, sa déclaration est nette : il ne revendique rien.
Dans un grand article consacré à Louis voici des années par Le Figaro, il disait bien ceci : "Je ne prétends pas, je suis !" Fondement de toute attitude dynastique d'un héritier du trône de France.
Il n'est pas question chez lui d'agiter le bocal politique pour voir s'il en sortira un poisson rouge coiffé du bonnet blanc...
Mais s'il vient, tant mieux ! Pour cela j'ai beaucoup apprécié cette mention des communistes, sans doute un pied-de-nez à la bien-pensance...
Sur la question du procès intenté par Henri sur le mauvais conseil d'un entourage assez peu éclairé, il ne faut pas considérer une décision de la Cassation de l'état français, qui, strictement, à aucun titre n'a le pouvoir de déclarer en matière royale ni le droit de le faire. Comme je l'ai écrit à plusieurs reprises ailleurs, Henri a eu tort de lancer cette procédure, tant dans le fond que dans le principe, que dans l'acte consistant à s'en remettre à un organisme sans nulle compétence. La remarque à tirer pour Henri de la mésaventure : saisir sur le sens de la prudence nécessaire, valable autant en matière d'initiatives que dans le choix d'amitiés publiques au-delà du contestable.
Le Prince Louis assume pleinement sa filiation d'avec Franco. Autre trésor appréciable, dont lui sauront gré tous ceux qui, sans forcément placer leur foi dans un avenir royal improbable, désirent d'abord une attestation claire, et veulent au moins reconnaître en lui, une hypothèse à hauteur de la valeur royale.
La suite de notre commentaire, mardi.